Promenons-nous dans les bois... (Scackson)

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- Tu peux toujours essayer. Souffla-t-il dans ce même sourire, haussant même les sourcils comme s'il cherchait à le défier.

Un jour - qui sait - peut-être que Jackson cessera de se comporter comme si tout était contre lui ? Comme si personne ne pouvait et/ou ne devait se soucier de lui. De garder le monde, mais aussi les gens à distance, parce qu'il regrettait amèrement le peu de fois ou il avait laissé ce monde, ou quelqu'un, faire fondre ses barrières. Il avait néanmoins conscience qu'il ne pouvait pas juste se fermer comme une huître à chaque fois que quelqu'un parvenait à le blesser - de manière volontaire ou non d'ailleurs. Mettre tout le monde dans le même panier et tenter de rendre son cœur imperméable à toute émotion, à toute sensation, n'était pas une bonne chose et il le savait. Pourtant, c'était presque devenu un automatisme de défense chez lui. Comme si, c'était le seul et unique moyen de ne pas littéralement perdre pied.

- Mhoui et bien prions pour que d'ici là des chambres se libèrent à l'auberge. Je nous vois mal vivre en "meute" dans cette simple chambre.

L'idée en elle-même était assez amusante, bien que complètement farfelue. Jackson ignorait combien de monde comptait exactement la meute de Scott, mais vivre dans 9 m² ? 10, 12 tout au plus ? A "dix " c'était clairement du délire. Déjà, rien que l'idée de partager un si petit espace simplement avec Scott, le rendait un peu nerveux. Il n'avait jamais réellement vécu avec quelqu'un avant Ethan et Scott, bah c'était quand même Scott. Leur relation avait toujours - ou quasiment, par sa faute principalement - était tendu. Alors, il ne savait pas trop à quoi s'attendre.

- Eh bien, si Mr Mccall daigne me suivre... Dit-il en quittant la table avant de se rendre directement au comptoir afin de payer la note à Luke ; puis il salua ce dernier avant de finalement quitter le café, Scott sur ses talons. Ne t'en fais pas pour ta moto, tu pourras toujours la récupérer sur le chemin du retour.

Arcadia était une petite ville, et bien que les véhicules y circulaient aisément, il n'était pas désagréable que de se laisser aller à une petite marche de temps à autre. D'autant que depuis le centre-ville, les Landes n'était plus si loin.

Les landes... Rien que le nom en lui-même, pouvait laisser envisager tant de choses quant à ce qui pouvait se trouver là-bas. Pensa le Kaniloup, alors que son poil se hérissait sur le bout de ses bras à l'approche des brumes qui se faisait doucement, mais perceptiblement plus épaisses au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de la forêt. Il venait de dépasser le cimetière - ou le brouillard était déjà plus dense qu'en ville. Mais la forêt de Brume elle, portait fort bien son nom et jusqu'à présent, bien qu'il était donné à tout et à chacun le loisir de s'y aventurer, nul n'était parvenu à voir le bout cette étendue verdoyante.

- As tu déjà lu The mist, de Stephen King ? Se hasarda-t-il à demander alors qu'ils s'enfonçassent dans la brume.

- Une possibilité, vraiment ? Ça me semble beaucoup moins convaincant tout à coup. Souligner t-il en souriant, mais l'air beaucoup plus espiègle à présent. Bizarrement, ça lui plaisait un peu de la taquiner de la sorte. C'était un peu inattendu certes, mais pas désagréable en fin de compte. Car depuis son arrivée ici, il n'avait pas franchement eu le temps, ni même eu l'envie de parler à quoique se soit. La seule personne à qui il daignait adresser quelques mots était Luke - le gérant du Danes café. Et là encore, il ne s'agissait finalement que d'une obligation "pratique" - parce que passer une commande sans prononcer un seul mot, c'était complètement absurde. Alors, même s'il ne l'admettrait pas clairement face à Scott, c'était plutôt agréable de réellement prendre le temps de parler à quelqu'un.

Puis, ce dernier acquiesça sans broncher lorsque Jackson lui proposa de récupérer sa moto, on ne peut plus tard - sur le chemin du retour. Il savait à quel point Scott tenait à cette bécane, alors il lui bredouilla quelques mots pour le rassurer sur le fait qu'elle ne craignait rien ici, et cela, même en son absence. Les gens ici s'avéraient passablement honnêtes quant aux biens d'autrui. Et puis Arcadia n'était pas non plus la plus grande ville du monde. Sachant aussi que tous étaient pris au piège ici, c'était donc assez stupide que, ne serait-ce qu'envisager de voler son voisin.

- Non évidemment. En même temps, je ne me souviens pas t'avoir vu avec autre chose qu'un livre de biologie. Lui fit-il remarquer en levant un sourcil. Oui, aussi étrange que cela puisse paraître, c'était un détail qui ne l'avait guère échappé durant leur scolarité à Beacon Hills. Comme quoi, il avait dû l'observer beaucoup plus qu'il ne l'avait imaginé en réalité. The misit est un roman dans lequel on pourrait se trouver actuellement. Dans l'histoire de Stephen King, une mystérieuse brume, semblable à celle-ci, s'élève après une nuit de violent orage. À la différence près qu'ici, on ne se fait pas tuer par d'étranges créatures tapis dans la brume tout sorti d'un autre monde. Lui expliqua-t-il dans un résumé fort simplet et condensé - il n'allait pas non plus lui conter toute l'histoire dans son intégralité. Quand, tout à coup... Scott lui attrapa à nouveau le bras.

- Je ne te savais pas aussi craintif Mccall. Lança-t-il en l'appelant à nouveau par son nom de famille, mais davantage par la force de l'habitude que pour l'embêter cette fois - quoique... Plus sérieusement, tu n'as pas à t'en faire. La brume peut avoir ce petit côté inquiétant, mais tu verras que si on continue dans cette direction, on finira par revenir à notre point de départ - à savoir l'entrée de la forêt, près de cimetière ou carrément de l'autre côté de la ville. On ne fait que tourner en rond ici... Ajouta-t-il.

Si Jackson voulait que Scott réalise l'étendue "de la merde" dans laquelle ils se trouvaient, eh bien, il ne pouvait pas mieux le lui montrer qu'ici. Après tout, le lui faire voir de ses propres yeux serait sûrement bien plus efficace que toutes les explications qu'il venait de lui donner.

- Viens. Poursuivit-il en lui tendant finalement la main. Lui-même quelque peu étonné par son geste. Je n'aime pas beaucoup que tu m'agrippes le bras de cette façon... Rétorqua-t-il en découvrant la moue qu'afficher Scott alors qu'il lui tendait toujours la main.

Jackson était toujours un peu perplexe, lui aussi, vis-à-vis de ce geste. Mais peut-être l'avait-il simplement fait pour qu'il arrêtait de le cramponner à tout-va ? Oui, pensa-t-il. C'était la seule explication logique. Et puis au moins, de cette manière, ils ne se perdraient pas de vue - même si comme il le lui avait expliqué à l'instant même, il n'y avait aucune chance de se perdre ici

- Disons que je n'aime pas l'idée d'être qu'une simple possibilité.

Et là, pour le coup, bien qu'il avait gardé son air espiègle, il ne s'agissait plus réellement d'une plaisanterie. Il avait voulu le faire passer comme telle, mais la petite voix de sa conscience ne faisait que le lui rappeler à quel point c'était vrai. Être une possibilité et en d'autres termes être relégué au simple rang "d'options", pour ainsi dire, ne lui avait jamais guère beaucoup plus. En fait, il détestait ça ! Bien sûr, à cet instant, il ne s'en offusqua pas le moins du monde. Il savait pertinemment que Scott ne faisait que répondre à ses propres facéties. D'ailleurs, c'était assez amusant, étonnant même, de le voir se tendre mutuellement des perches et rattraper celles de l'autre. Car cela n'était pas du tout dans leurs habitudes. Enfin si, d'une certaine manière, mais jamais de cette façon-là. Auparavant, ils se seraient très certainement déjà pris la tête plus fort que ça et, peut-être même, qu'ils se seraient déjà battu l'un l'autre pour ce genre de bêtise. Mais bien que Jackson pensait encore et toujours demeurer ce petit "abruti" bagarreur dans le fond, il n'était pas mécontent, de temps à autre, de savoir maintenir une certaine distance avec ce Whittemore là. Bien qu'il ne souhaitait pas l'étouffer pour autant.

- Le grand Scott Mccall aurait-il finalement peur de quelque chose ? Questionna-t-il, à la fois amusé, mais réellement surpris quelque part, de constater qu'il semblait véritablement inquiet. Il finit donc par se sentir un peu bête en réalisant cela, se remémorant alors son premier passage dans ce coin de la ville. Et honnêtement, lui aussi n'avait pas été très serein quant à ce qui aurait pu lui arriver ou non au beau milieu de cette brume si épaisse. D'autant que comme il l'avait évoqué à Scott, il avait lu le bouquin de Stephen King, alors il avait été bien loin de se pavaner comme un paon au travers ses bois à ce moment-là. Il remarqua ensuite que ce même Scott, paraissait s'être figé un moment alors qu'il lui tendait cette poignet de main. Un peu comme s'il ne s'y attendait pas - et il y avait sûrement de quoi être sceptique - ou qu'il avait, l'ombre d'un instant - prit le temps de la réflexion avant de se décider si "oui" ou "non", il avait lui donner la sienne. Ça semble si improbable que ça ? Demanda-t-il alors que le latino se décida enfin à lui donner la main. En vérité, Scott n'avait peut-être pas mis autant de temps que ça à se décider, mais cela lui avait paru comme une éternité.

Serrant légèrement sa poigne autour de sa main, Jackson prit les devant en réouvrant la marche dans ce néant. Pensif, il se surprit à trouver le contact de Scott plutôt doux pour un garou inquiet. Mais il n'en dit rien, probablement parce que le fait qu'ils soient là à se tenir la tenir lui paraissait sans doute - et finalement - bien plus improbable que le fait que Scott puisse éprouver de la peur en tant que véritable alpha. La peur, elle demeurait quelque chose de naturel, de normal. En revanche, le fait que Scott est fait tout ce chemin pour le retrouver, qu'ils aient partagé un café et qu'ils se retrouvent là maintenant, main dans la main, sans que ni l'un ni l'autre éprouve le besoin de s'en prendre physiquement à l'autre, c'était assez inattendu. Preuve qu'il savait peut-être faire la part des choses dorénavant, qu'il avait peut-être effectivement changé - même un peu ? À cette pensée, le kaniloup secoua légèrement la tête. *Si je ne suis plus ce gars-là, alors qui je suis ?* S'interrogea-t-il alors qu'il réalisa, une fois sa crise existentielle passée, que les battements de cœur de Scott semblaient presque caler sur les siens. Pourtant, il avait la drôle d'impression que ses pulsions s'étaient emballées alors qu'il pensait. Cela voulait donc dire que celles de Scott l'étaient aussi ? Pourquoi ?

En voyant l'alpha arquer un sourcil, vraisemblablement, pour souligner son incompréhension face à ce qu'il venait de lui dire, Jackson ne put s'empêcher d'imiter son geste. Qu'est-ce qu'il ne comprenait pas dans le fait que le Whittemore n'aimait pas l'idée d'être une option - même à ses yeux ? Partager entre l'idée de le lui demander afin d'éclaircir la situation et/ou celle de ne rien dire pour ne pas montrer qu'il était tout aussi largué que Scott vis-à-vis de cette conversation qui commençait à prendre une drôle d'allure, Jackson finit enfin par réaliser qu'en fait, il ne parlait du tout de la même chose. Car lorsque le latino lui assura que, dans le cas ou le reste de la meute parviendrait à les rejoindre jusqu'ici, il trouverait le moyen de les loger "ailleurs" pour qu'ils ne se retrouvent pas tous à vivre dans la petite chambre que louait Jackson à l'Auberge ;  lui le Kaniloup, dans ses propos, faisait plutôt référence à la place qu'il pourrait avoir ou non dans la meute. Mais étant donné qu'il y faisait tous deux référence (à la meute), il pouvait effectivement il y avoir de quoi s'y méprendre.

- Je ne suis pas mécontent de voir que tu veuilles préserver ce qu'il restera de mon intimité le jour où ta meute débarquera ici, mais ce n'était pas vraiment à ça que je faisais allusion... Avoua-t-il sans pour autant le mettre sur la voie.

Après tout, ils s'étaient probablement déjà suffisamment égarés quant à cette conversation. Cela étant, c'était bon de voir que Scott mettait et mettrait tout en œuvre, visiblement, pour qu'il reste à son aise - sans que personne, lui-même y comprit, n'ait pas à trop empiéter sur son territoire. Mais, étant donné que tout cela n'était même pas encore arrivé et qu'il était même fort probable que la meute ne s'inquiète pas encore de la disparition de Scott, c'était s'en faire pour pas-grand-chose finalement ? Et alors qu'il pensait ne pas pouvoir être plus pommer qu'il ne l'était déjà, ce que Scott lui dit par la suite le troubla un peu. « J'ai surtout peur de perdre les gens auxquels je tiens. » Devait-il se sentir impliqué dans ces personnes là ? Bizarrement, il avait le sentiment que oui. Autrement, il ne se serait pas embêté à venir jusqu'ici pour le retrouver. Cependant, Jackson n'était pas certain de comprendre cet attachement qu'il semblait avoir envers lui. Pas qu'il n'en avait aucun lui-même envers Scott, mais disons seulement qu'il n'était pas habitué à ce qu'il le lui montre, le lui dise si ouvertement - et cela sans même "craindre" que Jackson puisse le rembarrer. Un peu gêné donc, et ne sachant point quoi répondre à cela, il choisit simplement de ne rien en dire - espérant presque que Scott ne s'en trouvera pas vexé.

- Et pourquoi "certainement pas" moi ? Questionna-t-il sur un ton neutre, pour essayer de cacher un peu son étonnement. S'il y avait bien quelqu'un pour en devenir un, ça ne pouvait être que toi. Tu sais, ça a toujours été compliqué entre nous, principalement par ma faute, j'en ai conscience. Mais ce ne veut pas dire que je ne croyais pas en tes capacités, j'en étais seulement jaloux. Mais étant donné que Jackson avait toujours mis un point d'honneur à le tenir à distance, à le mépriser lorsqu'il était face à lui... Finalement, ce n'était si étonnant qu'il ait ce genre de pensé vis-à-vis de lui. Et le plus surprenant en fin de compte, était encore de savoir pourquoi diable est-ce qu'il lui avouait ça tout à coup ? C'était la vérité pure et simple, c'est vrai - mais était-il vraiment obligé de le lui dire ?

À cette époque, Jackson s'était senti si menace par Scott qu'il en était devenu malade. Il avait même tout fait pour devenir comme lui - oui comme lui, vous ne rêvez pas. Mais, à ce moment-là, s'il avait su ce que la morsure allait lui coûter, il y aurait certainement réfléchi à deux fois. Aujourd'hui, il le regrettait beaucoup moins. Il avait tout simplement appris à vivre avec son côté Kanima, bien qu'il n'effacerait jamais le mal qu'il avait fait en tant que tel et hélas, jamais il ne pourrait revenir en arrière... Perdu une fois de plus dans ses réflexions, Jackson finit enfin par sentir la caresse de Scott sur le dos de sa main. Il fronça alors légèrement les sourcils, un peu surprit, mais n'en dit rien.

- Tu as mûri, c'est vrai. Mais dans le fond, tu es toujours le même Scott et c'est une bonne chose.

Le monde avait davantage besoin de gens comme Scott Mccall alors qu'il pouvait aisément se passer de gens comme lui. Il avait conscience.  

Il y avait véritablement un quiproquo qui semblait s'être créé petit à petit suite à leur conversation. L'un parlait de la probabilité éventuelle que la meute finisse tôt ou tard par se ramener ici, à Arcadia. Probablement en se mettant eux même à leur tour à sa recherche en voyant qu'il ne revenait pas - ni seul ni accompagné de Jackson qu'il s'en était allé chercher suite aux inquiétudes d'Ethan. Alors que l'autre parlait plutôt, le taquiner même, sur le fait qu'il pouvait ou non envisager de rejoindre sa meute. Alors, dans la mesure où il évoquait tous les deux cette même meute, tout en parlant d'autres choses, il n'était pas incongru finalement qu'ils finissent par s'emmêler les pinceaux. Maintenant, il était plutôt satisfait de voir le dévouement de Scott face à cette éventualité (celle dont lui faisait référence en parlant de l'arrivée de la meute à Arcadia). Voir à quel point il semblait réellement se soucier de préserver son intimité, pour ne pas avoir à la partager outre mesure et/ou de s'en sentir obligé d'une certaine façon, le rendait à la fois reconnaissant et perplexe. Peut-être effectivement que Scott avait toujours était comme ça, à se soucier du bien-être des autres. Mais étant donné que c'était encore nouveau qu'il le fasse aussi envers lui, c'était un peu étrange.

- Oui, eh bien, une coqueluche verte de jalousie. Peut-être qu'il t'aura fallu la morsure pour atteindre "mon niveau", mais vrai ou non, te voir me faire descendre si rapidement et avec une telle aisance de mon piédestal, ça m'a rendu fou. C'était un peu comme si le monde s'écroulait autour de moi s'en que je ne puisse rien y faire. C'est superficiel, je le sais. Mais j'ai détesté le fait de te savoir meilleur que moi. Finit-il en laissant, un peu malgré lui, échapper un "Wow" de stupéfaction. Je ne pensais pas que ça sortirais un jour de ma propre bouche.

Et il y avait de quoi en douter en effet. Jackson avait toujours été un garçon terriblement fier, armée d'un égo surdimensionné - qui peinait bien souvent à passer les portes par sa grandeur excessive. Alors, peut-être que Scott avait raison tout compte fait ? Peut-être qu'il avait beaucoup plus changé qu'il ne le pensait, qu'il ne pouvait le croire.

- Ou trop jeune pour seulement s'en rendre compte. Ajouta-t-il en réalisant que, pendant tout ce temps, il avait probablement haï la ou les mauvaises personnes. Et que de ce fait, il était sans doute passé à côté de ce qu'on pouvait appeler de "belles amitiés." Mais est-ce que tout ça aurait réellement été fait pour lui ? Ne put-il s'empêcher de se demander, l'air dubitatif. Après tout, finit-il par conclure, on ne refait pas le monde avec des "si", pas plus qu'on ne pouvait revenir en arrière. Alors, il valait sûrement mieux de laisser les possibles regrets du passé, là où ils étaient. Dans le passé ! Puis sans vraiment qu'il ne s'y attende, le latino avait ralenti le pas, l'obligeant doucement de ce fait - alors qu'ils se tenaient toujours la main - à en faire de même. Jackson eut à peine le temps de croiser son regard que déjà ce dernier était venu se blottir tout contre lui. Un câlin ? S'étonna bêtement le Kaniloup alors qu'il se saisit à nouveau sous son contact. Mais qu'est-ce qui lui prend soudainement ? Bougonna la petite voix de sa conscience qui sonnait presque comme pour lui donner l'alerte d'un "danger". Et il était réellement à deux doigts de protester, de le repousser et soudain, il entendit les derniers mots que Scott lui avait prononcés tout en le prenant dans ses bras... Et ces simples mots, non pas lourds de sens, avaient fait à eux seuls, la différence quant à sa façon de réagir vis-à-vis de Scott.

- Ne sois pas aussi sentimentale, tu veux ? Dit-il en passant un bras autour de lui, comme s'il n'osait point le faire de "manière plus traditionnelle" en l'enlaçant à son tour de ses deux bras. Pourtant, et bien qu'il tentait de le dissimuler, ses mots l'avaient touché. C'était un peu comme s'il venait clairement de lui dire : c'est bon, je te vois. Tu n'as pas besoin d'être constamment parfait. Personne ne l'est. Tu peux lâcher prise... Bien sûr, il se pouvait aussi qu'il soit complètement à côté de la plaque. Mais c'était de cette manière qu'il l'avait ressenti sur le moment, même s'il ne put s'empêcher d'écourter cette soudaine proximité qui le mettait un peu mal à l'aise, même s'il c'était surprit à penser, entre temps, que Scott était incroyablement doux.